La Fédération internationale de Football Association (FIFA) vient de proroger le bail du comité de normalisation de la fédération camerounaise de football (FECAFOOT). Une extension de 3 mois, soit du 1er septembre au 16 décembre 2018. Il apparait tout de même judicieux de relever que la prolongation accordée résulte de la demande du gouvernement formulée à l’attention de la maison mère du football mondial. Une plaidoirie qui a reposée, pour l’essentiel, sur l’échéance tant attendue du 07 octobre 2018, notamment la présidentielle au Cameroun.
Cependant l’argument mobilisé pour différer la normalisation de l’instance faitière du football national est pour le moins bancal et inconsistant. Ceci au moins pour la simple raison que la deuxième prorogation n’était en rien liée au scrutin d’octobre prochain, la normalisation devant rendre sa copie au crépuscule du 31 aout 2018. Autrement, la énième prolongation du comité de normalisation traduit et consacre, d’entrée de jeu, l’échec de l’équipe Happi.
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Dès lors, l’on commence vraiment à s’agacer de ces prorogations à n’en point finir, et avec raison, les chiffre parlant d’eux-mêmes. L’équipe Happi vient de célébrer son premier anniversaire à la fin de ce deuxième mandat (12 mois) et ce, sans avoir rempli les missions principales à lui assignées au début du tout premier mandat soit la refondation des textes de la Fécafoot et l’organisation des élections afin de doter cette instance d’un bureau fédéral.
L’on avait alors laissé entendre le remplacement du comité Happi par un autre constitué d’anciennes gloires de football. Une option qui visiblement n’avait aucune chance de prospérer, si l’on se réfère au temps d’acclimatation finalement propre aux deux comités (12 mois), il était donc évident que la Fifa ne veuille pas revenir à la case de départ, en changeant d’équipe. Mais au-delà de toutes observations et considérations, une chose est certaine : la Fifa veut en finir avec ce processus, digne d’un vrai feuilleton hollywoodien, en cette année 2018. C’est surement la raison pour laquelle, cette autre prorogation s’étale sur 3 mois à contrario des précédentes.
Qui aurait parié que deux ans plus tard, on en serait encore à parloter, discutailler, pérorer sur l’assainissement de la Fécafoot ? Eh bien voilà une tâche qui a renversé les sommités du droit, agrégés entendons, décoiffé les maîtres et avocats, et donné le tournis à la Fifa. Sacré Cameroun !